Bienvenue en Hollandie: normalitude et psychopathologie criminelle

Publié le par Alain Versedetout

Connaissez-vous la Hollandie ? Malgré une pluviométrie particulièrement abondante, la Hollandie est un pays pèpère où on y cultive un certain art de vivre : moulins à vents pour brasser de l'air, bonnes blagues, rétropédalage dans la semoule, et enfumage permanent en sont les spécialités nationales.


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En Hollandie vous avez à priori tous les droits, surtout si vous arrivez à vous faire passer pour une victime d’affreuses inégalités ou de discriminations insupportables. Par contre si vous n’êtes pas d’accord avec le chef de pédalo et si vous vous considérez comme un homme normal, une femme normale,  attaché à une famille normale, dans un couple normal, vous serez considéré comme  anormal et vous aurez le droit de vous taire. La hollandie, c’est quand même le pays de la normalité assumée.

 

La Hollandie est le pays de liberté d’opinion sans distinction, dans la mesure où vous penserez comme l’ensemble de sa presse libre et non inféodée.

 

La Hollandie c’est un peu comme un flan de supermarché que l’on démoule à l’aide de sa languette : c’est au moment du démoulage que tous les espoirs sont permis. Après il est trop tard : car, une fois dans votre assiette, la chose flasque et insipide nappée de caramel industriel se révèle être une mystification difficile à digérer prompte à vous endormir. 

 

Dans un pays normal, quand on veut faire taire par la force ou par la justice les opinions divergentes trop bruyantes, on appellera cela de la tyrannie. En Hollandie, pays de la normalité et de l’endormissement des consciences, on nommera cela « vigilance citoyenne » ou « lutte contre le fascisme » , c’est quand même bien pratique, quand on se pense du bon côté, de s’autoproclamer défenseur des opprimé(e)s et fervent combattant des inégalités, afin d’ imposer aux autres ses opinions tout en se donnant bonne conscience.

 

La Hollandie est un pays paradoxal : plus elle se revendique pays  des droits de l’homme et avance dans ce qu’elle considère comme la modernité, la quintessence de démocratie, le respect absolu des libertés individuelles, plus, au nom de ces idéaux, ses  « élites » en viennent à considérer l’expression d’opinions divergentes comme une menace, voire comme une maladie mentale.

 

Un humoriste qui se moque d’un homosexuel ne peut ainsi qu’être homophobe, ce qui est mal. Une vedette du petit écran a le malheur de dire qu’elle n’aime pas l’islam, la voilà islamophobe. Un écrivain à l’indécence de dire qu’une immigration sans contrôle n’est pas très bon pour le pays c’est un xénophobe, un psychologue osera dire que généralement vouloir changer de sexe relève d’un problème d’identité il sera reconnu comme transphobe, des manifestants qui oseront critiquer la bienheureuse Caroline Fourest seront bien sûr des lesbophobe.


La phobie, selon la littérature psychiatrique, est une affection psychique dont souffre le malade. Il pourrait apparaitre étrange qu’une société compassionnelle comme la Hollandie, qui affectionne les victimes et revendique un principe de non-discrimination à leur égard, traite comme des parias des personnes considérées comme victime d’une pathologie. Mais en Hollandie les contradictions ne sont pas un problème, à partir du moment que les médias ne les soulèvent pas.

 

Mais bon, il existe un avantage à traiter de malades mentaux les personnes qui ne partagent pas les mêmes opinions ou revendications que soi : c’est un bon moyen de les faire taire, d’éviter le débat ou la réflexion, surtout quand on milite pour le pluralisme, le débat, le consensus et la tolérance.

 

Quand un diagnostic psychiatrique n’est plus réservé au médecin psychiatre, et ce qu’on nomme alors comme trouble mental devient un délit passible d’une amende voire d’une peine d’emprisonnement, cela parle sans doute aussi de l’état de délabrement mental d’un pays qui n’accepte plus la différence au nom du droit à la différence.

 

Le système soviétique avait instauré à grande échelle cette idée lumineuse qui consistait à désigner soit comme fasciste, ou comme malade mental celui qui résistait au système de pensée marxiste. Dans les 2 cas , il était mis à l’écart de la société, ce qui, convenons-le, est plutôt pratique quand on se dit ami de la liberté.

Mais nous ne sommes pas en union soviétique, simplement en Hollandie….

Publié dans nouveau moralisme

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